Ahmed Abba, correspondant de RFI au Cameroun en langue haoussa, a retrouvé la liberté vendredi 22 décembre 2017 au soir. La veille, le tribunal d’appel militaire de Yaoundé l’avait acquitté du crime de « blanchiment du produit d’un acte de terrorisme » pour lequel il avait été condamné en première instance à 10 ans de prison.
Ahmed Abba a été accusé à tort de terrorisme pour avoir fait son travail de journaliste, à savoir couvrir la crise dans l’Extrême-Nord du Cameroun (en proie à un conflit de basse intensité entre le mouvement terroriste Boko Haram et les forces de défense et de sécurité camerounaises). Ahmed Abba a été arrêté à Maroua le 30 juillet 2015. Durant ses trois premiers mois de détention au secret, il a fait l’objet de tortures, comme nombre d’autres détenus camerounais.
L’ACAT, qui s’est mobilisée à de nombreuses reprises en faveur de sa liberté, se réjouit de la liberté retrouvée d’Ahmed Abba et espère qu’une enquête judiciaire sera menée pour que les auteurs et responsables d’actes de torture sur Ahmed Abba répondent de leurs crimes devant la justice camerounaise.
Source : ACAT-France