Séparation des prisonniers sahraouis

Les autorités marocaines ont récemment séparé Naâma Asfari et ses codétenus en les répartissant dans plusieurs prisons. Traumatisés physiquement et psychologiquement par les tortures subies après leur arrestation et par leur détention arbitraire, les prisonniers détenus ensemble depuis sept ans réussissaient jusqu’à présent à tenir en se soutenant les uns les autres. Les autorités marocaines essaient aujourd’hui de les affaiblir en les séparant et de les empêcher de se concerter sur la suite à donner à leur condamnation.
Leur transfert, opéré soudainement dans la nuit du 15 au 16 septembre, s’est accompagné de mesures punitives : confiscation de livres et de vêtements, détention dans des quartiers pour criminels de droit commun marocains, privation de soins médicaux, de lits, de couvertures, etc. Au moins huit d’entre eux sont entrés en grève de la faim pour protester contre les violations du droit international humanitaire dont ils sont victimes.

Deux des 21 accusés ont vu leur peine réduite au dernier procès et ont ainsi été libérés.